Les organisateurs du Sommet International du Rhum, ont annoncé qu’il se tiendrait du 3 au 5 mai 2023 en Guadeloupe. En présence de plus de 20 pays, d’institutionnels, de toute la filière du rhum, en passant par les organismes de formation, ainsi que les incontournables amateurs et amoureux du rhum, tous se donnent rendez-vous à cette occasion pour mettre en avant la filière, présenter les innovations, repositionner ce produit d’exception parmi l’une des boissons les plus consommées sur la planère, et qui, bien organisée peut faire encore mieux.
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Rhum et whisky au coude à coude des amateurs
Contrairement au cognac, au bourbon, au scotch et à la tequila, il n’existe aucune réglementation universelle pour la distillation ou la production du rhum. C’est une excellente nouvelle pour le buveur aventureux, qui peut profiter de la créativité infinie des producteurs de rhum du monde entier. Mais cela signifie également qu’être un buveur de rhum avisé nécessite un peu plus de recherche, car personne ne garantit que ce qui se trouve dans la bouteille est de la plus haute qualité uniforme.
Si le rhum a la réputation d’être un favori de l’été, il mérite également une place sur votre bar en hiver. Avec des profils de saveurs variés, allant du fruité à l’herbe en passant par le caramel et la cannelle, le rhum peut être à la fois rafraîchissant et réchauffant, qu’il soit bu pur ou en cocktail.
Les consommateurs avertis s’y intéressent : la consommation de rhum super premium a augmenté d’environ 10 % par rapport à l’année dernière aux États-Unis, selon le Distilled Spirits Council of the United States, un groupe de pression.
Le sommet international du rhum nous dévoilera les secrets du succès du whisky japonais, devenu premium en très peu de temps afin de comprendre comment la filière rhum peut aller encore plus loin.
Le rhum, c’est quoi vraiment ?
Le rhum est fabriqué à partir de jus de canne à sucre fermenté, de sirop de canne ou de mélasse qui est distillé pour obtenir de l’alcool à environ 80 degrés ou plus.
Le rhum est relativement récent, puisqu’il a été fabriqué pour la première fois par les colons des Caraïbes dans les années 1600. La légende veut qu’il ait été découvert lorsqu’un esclave de la Barbade a plongé sa cuillère dans un plateau de mélasse restante qui avait passé des semaines sous le soleil brûlant. Les esclaves appréciaient cette concoction qui leur donnait le frisson, et les propriétaires terriens ont alors commencé à appliquer des méthodes de distillation plus avancées pour l’exportation – une entreprise réussie qui dure depuis plus de 4 siècles.
La fabrication du rhum à partir de la canne à sucre est un processus assez simple : les tiges de canne à sucre sont récoltées lorsque leur taux de saccharose est suffisamment élevé, puis elles sont pressées pour obtenir le jus. Si vous fabriquez du rhum à base de jus de canne, vous le distillerez juste après. Pour ce type de fabrication, à partir de la canne à sucre, on parle de rhum agricole.
Le Rhum traditionnel, encore appelé rhum industriel provient lui de la mélasse qui est un résidu sucré de la canne à sucre dans sa transformation de la filière sucrière. Le rhum à base de mélasse – ce qui est le cas de la majorité des rhums sur le marché – le jus est bouilli et le sucre est transféré dans des cuves ou des pots, où il se cristallise et devient de la mélasse. Il faut plus de 11 tonnes de mélasse pour fabriquer un gallon de rhum à 110 degrés ! Un moût est ensuite créé pour la fermentation en ajoutant des quantités et des types variables de levure, de l’eau distillée et des nutriments. Ce mélange fermente pendant une période pouvant aller jusqu’à trois semaines.
Pendant la fermentation, la levure se mélange à la mélasse et crée des composés appelés esters. Ces esters ajoutent des saveurs. Plus la fermentation est longue, plus le nombre d’esters est élevé, ce qui augmente l’acidité et les arômes du rhum.
Le rhum est ensuite généralement distillé deux fois dans des pots en cuivre ou des alambics à colonne, ou une combinaison des deux, avant d’être mélangé ou vieilli avec d’autres lots de styles et d’âges différents pour obtenir le résultat souhaité. Le rhum peut être vieilli dans d’anciens fûts de cognac, de bourbon, de scotch ou de sherry, ce qui lui confère une saveur différente. Plus le rhum est vieilli longtemps, plus il prendra le caractère du baril. Il s’agit généralement de notes de vanille, de miel, de tanins et de fruits.
Reconnaissez vos rhums
Le rhum peut être produit n’importe où dans le monde, mais certaines origines courantes se trouvent dans ou autour des Caraïbes, comme Porto Rico (Bacardi), la Jamaïque (Appleton’s), Sainte-Lucie (Chairman’s Reserve), les Bermudes (Gosling’s), la Barbade (Mount Gay), le Nicaragua (Flor de Caña), la République dominicaine (Brugal), le Guatemala (Zacapa) et Sainte-Croix (Cruzan). Mais il y a même du rhum fabriqué à Madagascar (Pink Pigeon) et aux États-Unis (Prichard’s, RAILEAN, Montanya et The Noble Experiment).
Chaque région qui produit du rhum est connue pour certains cocktails, et les cocktails à base de rhum sont très nombreux. L’un des plus qui est devenu une boisson à part entière est le Malibu, composé à 98% de rhum. Mais cantonner le rhum à des cocktails ou à des préparations pâtissières serait une erreur. Les vrais amateurs de rhum, apprécient le rhum pour le rhum, pas pour une rondelle d’orange, ou l’arôme de coco qu’ils vont y trouver. Le rhum est aussi apprécié qu’un bon whisky vieillit de longues années dans des fûts et qui lui confèrent tout son originalité.
Le sommet international du rhum va réunir tous les acteurs de la filière
Le site therumsummit.com a une ambition affichée de rendre à la filière rhum la place internationale quelle mérite. Le pavillon des exposants, venus des quatre coins du monde, nous proposera de nombreux arrêts pour déguster et (re)découvrir le rhum, ainsi que des ateliers de mixologie car le rhum a cette particularité de savoir s’adapter à de nombreux gouts tout en restant unique et remarquable.